13-03-2017

N° 07, Avril 2008

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"Gouvernance d'Entreprise , Éthique des Affaires et Responsabilité Sociales de l'entreprise "

 

Présentation

 

 

Directeur de la revue :       Pr. NOUREDDINE GOUALI ,

                                             Recteur de l'université de Tlemcen

Directeur de la publication : Pr. Abdessalam BENDIABDELLAH ,  

                                              Doyen de la Faculté

Rédacteur en Chef du numéro n° 1 :  Pr. Abdessalam BENDIABDELLAH

Rédacteur en Chef Adjoint : Dr. Abdellatif KERZABI

  PREAMBULE

 

La gouvernance d'entreprise, au sens du concept anglo-saxon de « corporate governance », renvoie au renforcement des normes de contrôle des dirigeants des entreprises par leurs actionnaires. Ce contrôle est rendu indispensable suite aux grands scandales financiers qui ont éclatés ici et là, et qui relèvent de l'opportunisme des dirigeants et de l'absence de contrôle exercé par les actionnaires.

Dans cette acception stricte, la gouvernance vise donc à promouvoir une culture de la transparence et un nouvel équilibre des pouvoirs entre dirigeants et actionnaires selon une logique de contre-pouvoirs.

Mais dans une acception plus étendue, aujourd'hui de plus en plus admise, la notion de gouvernance pose également la question de l'organisation politique de l'entreprise, en l'occurrence, la question du partage du pouvoir économique et la question sociale dans l'entreprise. Cette perspective traduit un mode d'agencement de pouvoirs susceptible d'assurer la coopération entre l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise (actionnaires, dirigeants, salariés).

Cette acception s'est encore davantage étendue, avec le glissement de la notion de «gouvernance d'entreprise» vers celle de «bonne gouvernance» de l'entreprise, ce dernier concept renvoyant à l'impératif pour l'entreprise de rendre des comptes, non seulement à ses actionnaires et à ses employés, mais également à la société civile en général. En effet, la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) qui contribue à la diffusion d'une culture de transparence, rejoignant en cela les principes de la gouvernance, donne un contenu élargi à la gouvernance de l'entreprise, en étendant les préoccupations de cette dernière, aux conséquences sociales éthiques et écologiques de son activité productive.

Désormais, donc, l'entreprise est interpellée sur un ensemble de risques économiques, sociaux, financiers, éthiques, politiques et environnementaux que son activité implique.

En clair, dans le nouveau modèle stakeholder en gestation, trois niveaux sont à distinguer en fonction de la nature des parties prenantes présentes dans l'environnement interne et externe de l'entreprise :

            - Un 1er  niveau regroupe les actionnaires.

           - Un 2ème niveau renvoie aux salariés et aux autres partenaires externes : créanciers, fournisseurs, clients, etc..       - Un 3ème niveau enfin, comprend les parties susceptibles d'être affectées par les activités de l'entreprise : il s'agit pour l'essentiel des relations qui lient l'entreprise à la société civile (dimension éthique et environnementale).

Ces trois niveaux ont constitué les axes autour desquels se sont orientées les réflexions des intervenants au Colloque International organisé sur cette thématique, les 4 et 5 décembre 2007, à l'initiative de l'Equipe de Recherche «Management des Ressources Humaines et Développement des compétences», de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université de Tlemcen. Certaines des communications présentées à ce colloque ont été regroupées dans ce Numéro Spécial de la Revue Economie & Management.

 

Pr Abdeslam BENDIABDELLAH

Directeur de recherche

 

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